La toile de Monet, « Les Peupliers à Giverny », vient d’être mise en vente publique par le MoMa de New York. Elle a trouvé acquéreur pour la somme astronomique de 14 millions €.
Au grand dam de nombreux experts estimant qu’une œuvre d’art offerte par un donateur est inaliénable et ne peut, à ce titre, quitter son musée pour rejoindre une collection privée.
Deux camps d’experts – les « pour » et les « contre » – s’affrontent à grand renfort d’arguments.
Les »pour » soutiennent que la vente de cette œuvre ancienne permettra au musée d’acquérir des œuvres contemporaines. Tandis que les « contre » affirment que le vendeur (représentant pourtant un musée public) ne peut être complètement libre par rapport à l’acheteur. Il est, à leurs yeux, juge et partie. Il y a donc conflit d’intérêts, de missions. Une sorte de double lien !
On parle aussi de double lien dans le métier de l’accompagnement. Quand y a-t-il double lien?
Un cas classique, c’est de former quelqu’un et en cours de formation, soit l’engager dans le cabinet de consultant, soit le prendre en thérapie en interne, soit le superviser en continu, etc
Un autre cas de double lien et de difficulté d’agir en autonomie, c’est de coacher une personne et son supérieur (N+1) ou son N-1 en même temps.
La complexité du monde actuel est telle qu’il est fréquent de se retrouver dans des groupes avec des gens qui partagent plusieurs niveaux d’implication entre eux. S’il est utile d’en avoir conscience, il est aussi important d’en limiter les circonstances pour en atténuer les effets. Soit par la conscience et le travail thérapeutique, soit en supprimant ces doubles liens, en confiant les autres niveaux de responsabilités à des collaborateurs, et en travaillant en réseaux.
Complexité, quand tu nous tiens ! Difficile de dire non au chant des sirènes !