Qu’ont en commun les images suivantes* ? (Tentez de vous les figurer au fur et à mesure de la lecture) :
Un divan avec 6 bébés du même âge, assis dans des positions différentes
Deux amoureux enlacés
Une chute d’eau
Une horloge avec une heure représentée (différente du 10h10 cher aux horlogers)
Des loups hurlants
Un chalet au bord d’un cours d’eau en crue
Des gens avec un masque respiratoire dans la rue au Japon
Des graffiti sur les murs
Des bras robotisés
Un accident impliquant une auto et des camions et causant un embouteillage monstre
Un nageur en plein effort
Un sans-abri lisant sur le trottoir avec un chien à ses pieds
Un lot de médicaments de toutes les couleurs
Ce qui ressort assez vite, ce sont des émotions qui sont générées. Des plus diverses, ces émotions couvrent tous les registres (peur, angoisse, joie, tristesse, stupeur, impuissance, colère…) sans doute en lien avec nos propres expériences antérieures, les images de vie que nous pouvons leur associer et nos propres projections.
Ces images transmettent aussi une force, une intensité, une dynamique, un effort, de l’agressivité, du conflit, du dramatique, une catastrophe, la nature, une sorte de violence.
Et à propos, qu’est-ce que la violence ? Du latin violentia qui signifie la force, elle peut prendre des formes différentes suivant son auteur (nature, humain), son mode d’expression (verbal, non verbal, physique), son intensité (sociale, existentielle), le milieu dans lequel elle s’exprime, son niveau de conscience, la raison d’être…
Si je me réfère à l’idéogramme chinois qui la représente, elle peut être à la fois danger et opportunité.
Elle demande donc à être remarquée, entendue, utilisée en congruence : que dis-je, que fais-je à l’extérieur et que vis-je à l’intérieur ? C’est une question de méconnaissance (suis-je conscient ou non?) et d’attitude (le triangle vertueux avec les protections, les permissions qui génèrent la puissance)
* cette série a été proposée et commentée par Ginette DeBuyck, médiatrice et gérante de l’asbl Médiations avec laquelle Bélie a suivi une formation.
Rogier 