Osman tient commerce dans un petit village de Turquie. Sa boutique regorge d’articles divers dont une large gamme de fauteuils de plage dont il a sorti deux exemplaires, histoire d’attirer le chaland.
Il se repose sur l’un d’eux quand arrive Mehmet, son copain d’enfance, de retour au village pour quelques jours.
-« Mon ami Osman, comment vas-tu ? »
-« Bien, mon ami. Et toi ? »
-« Que fais-tu ? Pourquoi n’as-tu sorti que deux fauteuils de plage ! Tu sais qu’en ville, ils en mettent beaucoup plus à leur devanture ! »
-« Ah bon, mais pourquoi en sortir plus ? »
-« Mais pour en vendre plus ! »
-« Et alors ? »
-« Si tu en vendais plus, tu pourrais en acheter plus et peut-être même les faire fabriquer… »
-« Et alors ? »
-« Tu construirais une usine et tu exporterais partout en Turquie, et même en Europe… »
-« Et alors ? »
-« Ben tu serais riche ! »
-« Et alors ? »
-« Tu pourrais laisser faire tes employés, tu te mettrais au soleil, tu profiterais de la vie et tu te reposerais ! »
-« C’est ce que je faisais quand tu es arrivé ! »
Moralité ?
Coaching ou conseil, la posture est délicate si l’on n’y prend pas garde. L’enfer est pavé de bons conseils et il est tellement tentant d’en donner quand on a l’impression de savoir ce dont l’autre a besoin. L’enfer est pavé de bonnes intentions aussi, et en avoir pour l’autre peut nous conduire à de lourdes méprises.
Je vous laisse, je vais me recoucher sur mon transat, au soleil.
moralité : Il ne faut pas toujours coacher pour réussir …
j’adore….c’est tellement vrai… cela me fait penser à la chanson de Brassens : ça emmerde les gens quand on ne vit pas comme eux …. bref, moi aussi, je me recouche dans mon transat : il y a un beau soleil à LLN ! Françoise