On a beau s’y attendre et pourtant, chaque année, quand vient la fin des vacances, il est difficile de ne pas ressentir un pincement au coeur, un petit quelque chose de l’ordre du deuil…
Nous sommes nombreux à considérer les vacances un peu comme un projet. Il n’est donc pas absurde de les observer sous l’angle de la « gestion de projet » et même d’y voir les étapes décrites dans la roue de Hudson. Aujourd’hui, le « retour aux affaires » est donc une nouvelle étape qu’il nous faut franchir, une rupture, une clôture et la fin du projet.
Que nous dit Hudson des étapes qui suivent la rupture ?
Première étape: le deuil.
Les différents mouvements décrits par Kubler Ross sont la tristesse, le déni, la colère, le marchandage, la peur, le renoncement, l’attachement et la joie. Avec d’autres spécificités en fonction des situations vécues.
Deuxième étape: le bilan.
Ce que l’on retient de l’expérience vécue (projet, vacances…) comment on peut capitaliser sur le futur, ce qui est à garder, à supprimer, à améliorer. Aussi bien négativement que positivement.
Troisième étape: la transition ou la maturation.
Au cours de cette étape, il sera nécessaire de penser à récupérer.
La maturation parle d’un état émotionnel particulier, de sentiments bizarres, pas agréables, de la tristesse, du cafard, d’un semblant de dépression, d’un manque d’envie, d’un manque d’appétence pour le travail par exemple.
La récupération fait référence aux horloges internes biologiques qui nous rythment. Elles sont influencées par l’alternance veille-sommeil, les hormones du stress, celles du sommeil (la mélatonine) et la température interne. La récupération consiste donc à donner le temps à notre horloge biologique de se remettre à l’heure.
Encore un mot à ce propos. Claire Leconte, chercheuse en chronobiologie, estime qu’il nous est nécessaire de compter entre une et deux semaines pour permettre à notre horloge de se synchroniser. Et cela dans des circonstances « classiques ». Dès lors, prudence, attention, gratitude et douceur sont des leitmotivs indispensables dans les jours qui suivent le retour.
Si je vous parle de cela, c’est parce que je viens d’éprouver ce que peut vouloir dire récupération. De retour d’Istanbul, Bélie et moi avons eu besoin de trois jours pour décompresser de la tension vécue dans un pays marqué par un coup d’état raté et par des opérations de « nettoyage » à tous les niveaux d’influence (armée, justice, administration, éducation, commerce…).
Et cela ne ressort pas de la récupération classique. Plutôt des effets d’une crise majeure.
Je vous souhaite un retour paisible et constructeur de votre futur.
Merci pour ce très interessant lien avec Hudson. je réfléchis où j’en suis …
Bon retour et à bientôt.
Corinne
Bonjour Corinne, à tout bientôt. J’espère que j’aurai une version de là où tu en es ! Joke ! Pour ma part, y réfléchir m’a aidé à accepter ce qu’il se déroulait à l’insu de mon plein gré. Merci de ton commentaire . Philippe
Bonjour Philippe,
Avec une bonne biere d’Orval ca aide un petit peu… 🙂
Nicolas, le fan d’Orval
Bonjour Nicolas, je vois que les vacances ne t’ont pas privé d’une conscience forte. Nous sommes deux connaisseurs. Et j’ai vécu une belle rencontre pendant les vacances autour de l’Orval. Je la raconterai une prochaine fois. A bientôt. Philippe