Chercher du sens et trouver sa v(o)ie…

Et vous chers lecteurs, avez-vous nourri votre besoin de sens au cours du mois écoulé?

Si je reconnais volontiers que la question est abrupte, j’ai tout de même envie de vous la poser tant elle me semble essentielle. Et je ne suis pas le seul à le penser puisque quelques auteurs – et non des moindres! –  en ont même fait le coeur de leur pensée. 

Avant de leur céder la plume, revenons à ma question car non, vous n’y couperez pas. Mais rassurez-vous, beau joueur – vous me connaissez! – je vais tout de suite vous mettre à l’aise en y répondant moi-même.

Ainsi, pour nourrir mon besoin de sens, j’ai dernièrement fait des trucs assez chouettes: j’ai résolu des problèmes, ce qui m’a soulagé; j’ai rencontré des gens agréables avec qui j’ai eu des discussions intimes (au sens Bernien de l’utilisation des trois Etats du Moi); j’ai participé activement et de manière engagée à plusieurs échanges enrichissants; j’ai accepté mon pied cassé ainsi que le plâtre, la chaise roulante et les diverses contraintes que ce que cela a généré; j’ai aussi été actif en transmettant mes connaissances et compétences dans les formations que j’anime et en accompagnant des gens et des équipes lors de mes coachings et supervisions.

Quand on abordait avec lui la question du sens de la Vie, Irvin Yalom répondait qu’elle (la Vie) n’en avait pas (de sens). Dans le même ordre d’idée, Viktor Frankl à qui une personne demandait ce que la Vie avait fait pour elle, avait répondu en lui demandant ce qu’elle avait fait pour la Vie. 

Autrement dit, la Vie n’a pas de sens en elle-même. Nous attendre à ce qu’elle ait un sens est une quête perdue d’avance. Par contre, nous pouvons agir pour lui donner un sens. A cette fin, trois directions s’offrent à nous: 

  • Celle de regarder, respirer, accueillir toutes les merveilles qui nous entourent: une fleur, un sourire, un geste, un regard… 
  • Celle de donner, projeter, intentionner, énergiser un projet, soutenir des objectifs, s’engager et agir. 
  • Enfin celle qui consiste à prendre position dans des situations qui ne sont pas aménageables, qui ne dépendent pas de nous et sur lesquelles nous n’avons pas prise.

A côté de la question du sens se pose aussi celle de l’utilité. Qu’est-ce qu’être utile ?

Désir : «Quand je ne suis pas utile, j’ai l’impression de perdre mon temps ou celui de mes interlocuteurs.»

Marie-Carmelle : «Je n’ouvre la bouche que quand ce que j’ai à dire est intelligent et va servir à quelque chose.»

John : «Qu’est-ce que vous faites dans ce camping-car ? Vous avez besoin de soins et c’est à l’hôpital que vous les aurez. Bon dieu, faites quelque chose d’utile !» (ce dernier exemple est tiré de « The Leisure Seeker » ou « L’Echappée Belle » en français, un film que je vous recommande.

Ce sont donc toutes nos représentations qui sont interrogées quand on parle d’utilité. Frankl y répondait déjà à son époque en délivrant de faux certificats quand Hitler voulait «euthanasier» tous les vieux, les malades, les incurables, les inadaptés et tous ceux qui ne correspondaient pas à la définition de la race aryenne.

Restons vigilant à la dictature des mots ! Belle semaine.

L’illustration de cet article est de Maurits Cornelis Escher (1898-1972)

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