Qu’il s’agisse de ma vie personnelle ou de ma pratique professionnelle, deux mots – pour ne pas dire deux concepts – m’accompagnent au quotidien: Liberté et Responsabilité.
Dans la vie familiale, j’ai la sensation qu’ils reviennent à tout bout de champ quel que soit le sujet abordé: la fatigue, les vacances, le travail, la maladie, les enfants, etc. Ils sont également omniprésents dans le professionnel, quand je suis en accompagnement individuel ou collectif.
La question qui se pose est de savoir comment chacun de nous a la possibilité de se positionner au-delà de ses propres limites et croyances et au-delà de ce que j’appellerais l’imaginaire ou la pression collective avec ses contraintes, ses injonctions, ses pressions. Et même si ce qui nous entoure, à commencer par notre ego, notre Je combatif et les autres génèrent un environnement déterminant, nous pouvons ouvrir les yeux, regarder ce que nous ne pouvons pas changer et ce que, a contrario, nous avons le pouvoir de changer. Cela nous permet alors de ré-ouvrir des options et de les questionner afin de choisir et décider.
Je pourrais par exemple dire que c’est de ma responsabilité qu’il s’agit, quand je constate ma rigidité, ma fermeture, ma fatigue, ma difficulté de m’arrêter et de prendre du recul pour élargir mon champ de vision. C’est aussi ma liberté alors de changer de regard, de respirer à travers mes yeux, mon cœur, mon bassin et de m’ancrer.
Je vous propose un petit exercice tout simple qui m’aide régulièrement à atteindre cet objectif. Prenez trois minutes. Faites une pause. Posez-vous, soufflez. Écoutez votre respiration:
- Temps 1 : expirez lentement par la bouche
- Temps 2 : préparez vous à arrêter de respirer
- Temps 3 : restez en apnée
- Temps 4 : laissez votre corps décider de quand il va inspirer et quand il le veut, inspirez par le nez.
Restez centré sur votre respiration et refaites ces 4 temps pendant 3 minutes. Modulez votre respiration en la faisant passer un fois par vos yeux, une autre fois par le cœur et une autre fois encore par le bassin.
Comment vous sentez-vous ?
Personnellement, avec un peu de pratique, je sors de cet exercice avec l’impression d’avoir réouvert les yeux, le cœur, d’avoir assuré mon ancrage en retrouvant l’espace et le temps suffisants pour que mon esprit et mon cœur puissent regarder ce qui tourne autour de moi.
Ça parle de cette liberté et de cette responsabilité. Viktor Frankl avait raison de dire que l’un(e) ne va pas sans l’autre. Il en faisait même l’un des leitmotiv de son anthropologie.
Et c’est précisément ce qui me fascine. Jouer avec ces deux valeurs, sans me prendre la tête, sans moraliser ni abandonner, sans renoncer ni choisir.
Je vous propose d’en jouer ce matin. Où avez-vous la sensation, l’intuition que vous auriez à clarifier votre positionnement, en liberté et en responsabilité ?
Que feriez-vous alors ? Que pourriez-vous y gagner ? Que risqueriez-vous d’y perdre ? Etes-vous prêt ?
Bon amusement!