J’ai repensé l’autre jour au voyage en Grèce dont je vous parlais, il y a un peu plus d’un an, dans l’article « Moines Hauts et Merle Blanc ». Il y était notamment questions des Météores ces monastères hauts perchés au point d’être quasiment inaccessibles. A l’époque, j’avais demandé à l’un de nos hôtes locaux s’il était possible de passer une retraite en compagnie de Bélie au Mont Athos. Le sourire embarrassé que j’avais reçu en guise de réponse m’avait bien fait comprendre qu’il n’était pas question de mixité dans ce haut-lieu de spiritualité…
C’est la conférence de Alexander De Croo, vice-premier ministre du gouvernement belge en affaires courantes, qui a ravivé ces souvenirs. Il venait présenter son dernier livre « Le Siècle de la Femme » et nous a fait part de quelques réflexions relatives à la place encore trop discrète qu’occupent les femmes dans une société qui se dit pourtant égalitaire:
- « Ah, je suis content, dit-il en commençant, de constater qu’il y a presque autant d’hommes que de femmes dans l’assemblée. »
- « Si on ne fait rien, nous les hommes sur des questions de politique, de gestion, de rôle, … si nous les hommes nous ne sommes pas près à faire changer le système, ça ne bougera pas. Je veux être un champion à la cause ! Que chacun, quel que soit son sexe, puisse avoir l’opportunité de développer ses propres compétences et opportunités. »
- « Le féminisme revendicateur n’est plus de mise aujourd’hui, parce que cela pourrait vouloir dire que si il y a plus de perspective pour les femmes, il y en aurait moins pour les hommes. Si on se place au niveau économique, on supprime cette opposition. »
- « Les chiffres montrent que les sociétés où il y a différenciation multiculturelle ont plus de capacité à s’intégrer dans le monde complexe, chaotique d’aujourd’hui. »
- « On aura l’égalité du genre quand on aura autant de leaders femmes incompétentes que de leaders hommes incompétents. »
J’en passe…
A la question de savoir les raisons qui l’ont amené à écrire ce livre sur les femmes, il répond: « C’est à cause de ma maman. Parce qu’elle a toujours été là quand mon père était beaucoup parti. »
Depuis 1999, la journée du 25 novembre est une journée d’action contre les violences faites aux femmes. Une pensée, un article, un mouvement, un agir.
Aujourd’hui, je suis en route pour rencontrer la direction d’une association tournée vers l’accompagnement des personnes en déficit. Il s’agit d’une directrice. Tout son sens…