Comment inventer le futur ?
Inspirée de la théorie du changement de Frédérick Hudson, cette question, je me la pose épisodiquement. C’était encore le cas au moment de faire le bilan de 2019 et de définir mes rêves pour l’année 2020 et les suivantes.
Dans mon questionnement, je m’inspire aussi de Peter Drucker pour qui la meilleure manière de connaître le futur est de l’inventer. C’est précisément ce qui me motive à sortir de ma zone de confort en assistant régulièrement à des conférences, des débats et des présentations sur des thèmes variés et parfois en contradiction avec mes valeurs et mes convictions. Ce que j’y cherche? La stimulation, la création de liens, l’émergence d’idées nouvelles, l’apparition d’un sourire intérieur et, parfois, de l’apaisement.
J’assistais dernièrement à une conférence d’Yvan Verougstraete, le CEO de Midi-Market, élu Manager Belge de l’Année en 2019. Après un court CV et une brève présentation de sa conférence, Yvan Verougstraete entre dans le vif du sujet: « Avant de commencer (un business, un projet, une réorientation…), il faut savoir d’où l’on part. En regardant ces 10 dernières années, je dirais que nous sommes à un âge de crises perpétuelles qui ouvrent à de nouveaux possibles ».
Cette simple phrase m’a stimulé car elle me parlait. Mieux, elle me renvoyait à mon propre parcours: les expériences personnelles dans la profession que j’avais théorisée, la première guerre du Golfe en 1991, mes premiers actes de management, la nécessité de me former. Puis en cascade le besoin de nouveaux horizons, le changement de carrière, l’apprentissage du coaching d’équipe,… J’avais alors la sensation, non seulement de toucher à un monde en crise et en développement, mais aussi d’en être un acteur engagé.
Pour Viktor Frankl, initiateur et théoricien de la logothérapie, tout mouvement se fait dans son environnement, se comprenant comme un espace et un temps. Frankl parlait du «zeitgeist », l’esprit du temps. Dans un livre dont j’ai déjà parlé, « la Révolution du Partage», Alexandre Mars témoignait de sa conviction d’avoir bénéficié d’être né à cette époque et à cet endroit. Et enfin, dans « la Juste Part », David Robichaud et Patrick Turmel invitent les lecteurs à considérer la nécessité d’une gratitude et d’une sorte de dette vis-à-vis de leurs contemporains, parce que nous naissons et existons dans un cadre social, économique et industriel qui permet et encourage la croissance, la créativité et le développement.
A vous chers lecteurs de nous enrichir de vos réflexions sur ce thème:
– Que diriez-vous de l’esprit du temps d’aujourd’hui ?
– Comment vous sentez-vous acteur et engagé ?
– Et enfin, comment vous occupez-vous de votre futur, quels sont vos rêves et comment les concrétisez-vous déjà aujourd’hui ?