Archives mensuelles : mai 2020

Un vent nouveau sur l’enseignement?

Les choses ont bien changé depuis deux mois ! Et je ne parle pas seulement de ce qui se dans mon environnement, je pense aussi à ce que je perçois en moi. J’imagine qu’il en va de même pour vous. Ce qui m’amène à vous poser quelques questions dont les réponses m’intéressent grandement:

  • Au cours des deux derniers mois, qu’avez-vous changé dans votre regard sur le monde et sur la vie ? 
  • Que pouvez-vous dire du regard peut-être différent que vous portez désormais sur vous-même ?
  • Avez-vous pris des décisions sur votre travail, sur votre manière de vivre et les avez-vous mises en action ?

De mon côté, j’ai pris conscience de l’importance croissance du digital dans notre quotidien tant privé que professionnel. Même si, ces dernières années, j’ai assisté à bon nombre de conférences, d’ateliers et de symposiums sur le sujet, je n’avais à aucun moment imaginé les répercussions qu’auraient ces transformations sur ma vie de coach et de formateur.

J’entends encore Isabelle déplorer, l’an dernier, le manque d’aide dans la formation de coach face à l’existence d’équipes fonctionnant à distance grâce au virtuel. Aujourd’hui, ce n’est même plus concevable de ne pas en tenir compte.  Lire la suite

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Il y a des jours comme ça…

Ce matin, ce n’est clairement pas la grande forme. Je suis songeur, silencieux et renfermé. Même une balade en forêt avec Bélie a été impuissante à m’apaiser avant de commencer à travailler. C’est dire…

Pas tellement désireux de poursuivre la journée en mode « morosité ronchonne », je décide de me poser pour réfléchir. Et face à ce que nous traversons actuellement, j’ai bien envie de donner plus de place à notre existentiel.

Pour mener ma réflexion, je prends le parti de la structuration du temps en trois espaces: l’avant Covid19, le pendant et l’après Covid19.

Nous pouvons reconnaître les deux premiers espaces (avant et pendant) dans notre manière de « vivre, d’expérimenter, de refuser, de marchander ou de traverser » ces derniers mois et ces dernières semaines. Le troisième espace, c’est quand nous manifestons de l’impatience à écouter notre première ministre ou quand nous spéculons sur le comment sera l’après, comment nous le vivrons, ce qui nous sera possible ou permis, quelle sera notre liberté et comment nous pourrons l’utiliser. Lire la suite

Dieu ne pouvait être partout, alors il a créé la mère.

Dites-moi si je me trompe mais il me semble que j’ai toujours exprimé sur ce blog la confiance indéfectible que j’ai tant dans la vie que dans l’être humain. Le regard que je porte reste celui de la confiance et de l’optimisme même si ce dernier peut parfois être tragique comme nous l’enseigne Viktor Frankl. 

Je veux célébrer aujourd’hui encore la force de la vie et de l’amour, quels que soient les événements qui peuvent nous éprouver.  Ce que le monde traverse actuellement est inédit. En 63 ans d’existence, c’est la première fois que je connais cela. Il y a pas de mots pour décrire la situation d’aujourd’hui. Toute tentative de débusquer un complot, des erreurs humaines, de la manipulation ou une prise d’otages planétaire à des fins économico-politiques me semble vaine. Et de toute façon, cela ne change rien à ce que je vis. Lire la suite

Mon premier « mais… »

J’avais 17 ans et demi et je venais de terminer mes humanités. En Belgique, c’est l’équivalent du bac en France. Mon diplôme en poche, je rentrais chez mes parents. J’étais content, fier et heureux d’une conversation que je venais d’avoir avec Louis Abel, mon professeur de français, de latin et de grec, qui m’encourageait à entreprendre des études d’ingénieur.

Arrivé à la maison, mon père me demande : « Que vas-tu faire maintenant, fils ? » Et sans me laisser le temps de répondre, il poursuit : « Rentre dans la compagnie d’assurance dans laquelle  je suis. Ton avenir y est assuré (c’est le cas de le dire) et pour fidéliser tes clients, il faudra t’en occuper, les chouchouter, leur manifester ton intérêt et leur apporter ce dont ils ont besoin. » 

C’était à ses yeux, le travail de rêve !

Papa comprenait combien le travail était important. Pour lui, c’était même une valeur objective. Devenu adulte juste avant la guerre 40, il avait traversé des temps difficiles pour construire son existence et préserver sa famille. Il me semble que mon père était animé par trois valeurs auxquelles il tenait plus que tout: sa femme, sa famille et son travail. L’argent servait à sécuriser ces trois passions. Et donc, ce qu’il me proposait, c’était de faire mienne l’une de ses valeurs: le travail de rêve qui représentait également la sécurité tant désirée. « Plus jamais cela ! », cette phrase mainte fois rabâchée pour éviter de retourner à la guerre.

Je ne donnai cependant pas suite et entrepris des études qui me semblaient plus ajustées à mes aspirations profondes. Cette décision fut en quelque sorte mon premier « mais… »

Il y a quelques jours, nous étions le 1er mai, jour de la traditionnelle « Fête du Travail », l’occasion idéale pour vous entretenir du… travail. Lire la suite