A tu et à toi…

Quand débute une relation de coaching, la question du vouvoiement ou du tutoiement finit toujours par se poser.*

Si le sort, la situation ou la culture d’entreprise en décident souvent, cela reste néanmoins une question intéressante à se poser avec le client.

C’est au sein de son entreprise que je rencontre Isselin avec Armel, son manager de projet. Tous deux se tutoient tandis que nous nous vouvoyons. Ce jour-là, nous fixons le contrat de coaching et ses objectifs et nous posons quelques balises. En gros, il s’agit d’aider Isselin à se libérer, à s’ouvrir et à prendre la pleine puissance de ses capacités et compétences. « Ose » lui dit Armel. 

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Mine de rien, ça prend du temps d’entrer en relation…

-« Je trouve qu’on ne va pas très loin dans le premier entretien ! C’est aussi comme cela en coaching ? »

Bernadette travaille dans le secteur public. Elle vient de changer de poste et m’a demandé de l’accompagner dans cette transition.

-« Qui sont ces personnes qui viennent te voir, Bernadette ? »

-« Ils s’agit de personnes qui habitent la commune. Elles ne nous connaissent pas et nous ne les connaissons pas non plus. Elles sont parfois envoyées par les services sociaux, les CPAS, les agents de quartier ou autres organismes publics. Elles viennent sans savoir à qui, à quoi elles vont avoir à faire, ni bien souvent ce qu’elles viennent y faire ! »

ᄞᄝᄭᄜᄪᄬᄰᄽᅓᅆᅘ ?*

Juin 2009, j’assiste à mon premier congrès de logothérapie à Dallas, en plein cœur du Texas. J’entame alors une année sabbatique. Mon année.

Arrivé en soirée, je suis en plein décalage horaire. Cela ne m’empêche pas de faire la file pour rencontrer la famille de Frankl, dans le hall de l’hôtel. Ils sont tous présents, à l’exception de son épouse retenue en Autriche. Haie d’honneur, shake hands et prise de contact.

« Qui êtes-vous ? D’où venez-vous ? Est-ce la première fois que vous venez ? Où se situe la Belgique ? Ah, bien, bien ! Oui, il y a une quarantaine de nationalités différentes ici! »

Je me sens bien, accueilli, presque important.

Et pourtant, cette première soirée fut pour moi un grand moment de solitude. Je ne connaissais personne. Sans parler de mon anglais approximatif… Qu’étais-je venu faire dans cette galère ?

Une bonne histoire, c’est d’abord une bonne chute!

Jeudi soir, sur Bagdad Caddesi, (l’Avenue de Bagdad) dans la partie asiatique d’Istanbul. Bélie revient de la clinique où sa mère a été admise après une crise cardiaque. Heureux de nous retrouver, nous oscillons entre stress et soulagement.

Il est clair que nous allons parler de maman et de son hospitalisation, préparer la suite, envisager les options, prendre le temps de la réflexion. Pour parler, échanger, partager, rien de tel qu’un petit resto !

Nous entrons, choisissons notre table, et comme la plupart du temps – lorsque le restaurateur le permet – nous nous asseyons côte à côte. Chouette de se sentir l’un près de l’autre. Une communion par-delà les mots. Il n’y a pas que dans le coaching qu’il est important de choisir sa place…