Avis de tempête

Au cours de notre dernière rencontre, Isabelle me fait part de sa conviction : « Je crois que l’Homme ne change qu’à l’occasion de situations fortes, particulières et perturbantes qui lui imposent de se remettre en question. »

Intéressant! Aussi, en guise de réponse, je lui demande : « Veux-tu dire que tu es dans cette position d’avoir à te remettre en question face à la situation dans laquelle se trouve ton institution ? »*

L’un des derniers films que j’ai vu fait écho à cette réflexion. «The Mountain Between Us » raconte la rencontre improbable entre deux personnes qui ne se connaissent pas et qu’une météo catastrophique empêche de rejoindre leur destination à l’autre bout des Etats-Unis.

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Laboret In Pace!

La dernière soirée passée à l’EMCC Belgique avec Jacques-Antoine Malarewicz avait pour thème «Les Petits Deuils en Entreprise».

Ce sujet est d’autant plus intéressant qu’il est omniprésent dans nos vies tant personnelles que professionnelles. D’ailleurs, en tant que coach, il revient régulièrement sur la table au cours de mes accompagnements individuels et collectifs.

Hudson théorise le deuil qu’il positionne dans l’étape 5 de sa roue du changement, juste après la rupture. Kubler-Ross décrit pour sa part les étapes progressives, circulaires et systémiques du deuil. 

Seul… au milieu de la vie

La crise du milieu de vie, vous connaissez ?

Selon les sources, elle se manifesterait vers 40, 50 voire 60 ans. Elle surviendrait au moment où la famille est définitivement composée, où certains enfants quittent le nid et où les petits-enfants naissent. On dit aussi que certains changements physiques et psychiques (ménopause, andropause dérèglements hormonaux ou chimiques) peuvent la susciter. De même, certains événements sérieux, graves, lourds tels que la maladie, un accident, une rupture, une mutation, un coup de foudre personnel ou professionnel peuvent l’initier ou l’amplifier.

Ces étapes ont donc un impact majeur et sont, à ce titre, à prendre en compte, à ingérer, à intégrer, à traverser. Ce sont des moments de pleine conscience de notre condition d’Homme jouissant et souffrant. Comme pourrait le dire Frankl, tous ces moments témoignent de ce que nous sommes des êtres humains, nous donnant par-là, l’occasion de saisir affectivement notre pleine humanité.

Ethique toc et tic-tac…

Dans l’un des terminaux de l’aéroport de Zaventem où je me trouve en ce début d’année, un panneau publicitaire m’accroche l’œil. Au nom d’une célèbre banque franco-belge, il affirme:

« In a changing world, it’s time to invest responsibly ».

On y voit une horloge et, en arrière-plan, une éolienne. Cette affiche veut manifestement nous amener à penser qu’il s’agit d’une « bonne » banque (sinon la meilleure) car les investissements qu’elle propose sont en phase avec la Cop21 et le développement durable.

Tout au long de la journée, ce panneau me trotte (l’horloge, sans doute) en tête. Si bien que le soir, à mon retour de Genève, je m’assois devant lui pendant une dizaine de minutes avant de sortir de l’aéroport pour retrouver ma voiture. Pas de doute il me fait de l’effet et me décoiffe (l’éolienne, peut-être).

Deneuve tourne « La Tête Haute » et Dunkerque la tire…

Au détour d’une interview, Catherine Deneuve a récemment qualifié Dunkerque de « petite ville sans grand attrait », ce qui, on s’en doute a mis la ville et son maire en émoi. Déclarations diverses de la part des autorités, agressions  verbales, dénigrements, rectifications, droits de réponse. Les journaux du coin en avaient fait leurs choux gras pendant quelques temps.

Au cœur de cette affaire, le tournage, dans la région de Dunkerque, d’un film, que je viens de voir : « La Tête Haute ».

Aller de l’avant… à reculons…

Christine me parlait l’autre jour d’une expérience qu’elle venait de faire en prenant le train.

Alors qu’elle a depuis toujours l’habitude de s’installer dans le sens de la marche du train, ce jour-là, elle n’avait, faute de place libre, pas eu d’autre choix que de s’installer à contresens. Une situation tout à fait nouvelle pour elle et peut-être même un peu « traumatisante ».

Se rendant à une journée de supervision, Christine prit alors la décision de positiver cette expérience en acceptant de vivre quelque chose de nouveau. La supervision avait donc commencé.

Un film 18 carats!

Dans la catégorie des films qui attirent, illuminent et laissent en nous une trace plus profonde que les autres, je vous avais parlé il y a quelques mois de Philomena.

Dans le même ordre d’idée, j’ai envie de vous présenter La Dame en Or. Ce film m’a embarqué dans une aventure passionnante à cheval entre deux époques (la fin des années 30 et le début des années 2000). Il m’a fait rencontrer des styles de vie très différents, celui d’une vie familiale aisée, légère, insouciante et luxueuse et celui plus dramatique d’une vie suspendue faite de fuite, d’humiliation et de spoliation.

Tout au long du film, nous assistons aux recherches d’un avocat américain intentant un procès contre l’état autrichien afin de récupérer les œuvres d’art injustement spoliées à des familles juives. Bref, ce film est un savant mélange de suspense, d’énergie, d’espoir, de déception et de soulagement. Pendant deux heures, il m’a fait vivre une montagne russe énergétique similaire à celle de l’acte de vente, du coaching et du team building.

Julia m’a écrit…

Après l’annonce de l’événement « Perspective Transformation » du 25 juin , je recevais de Julia le message suivant :

« Bonsoir Philippe,

De tout cœur avec cette journée et son thème. Dans ton message tu parles de « développement et de croissance des êtres humains. » Et si la croissance des êtres humains était juste là d’accepter l’autre tel qu’il est et non tel qu’il peut devenir par la croissance : humanité et nature serait peut être en phase. La croissance consisterait à accepter l’autre sans projet ni intention.

Sujet épineux en France où le hors norme est perçu comme un handicap. »

Cohérence et congruence ou quand le manager est au top.

Clément est devant moi. Je le rencontre pour la première fois aujourd’hui. Nous avons déjà correspondu par mail, nous nous sommes aussi parlé au téléphone. La rencontre est cependant intense dès les premiers moments.

Je suis attentif, présent, ancré en moi et centré sur lui et ce qu’il m’expose de sa situation.

Il est le patron d’une entreprise familiale. Et il m’explique que ces dernières années, l’entreprise a amorcé de nombreux changements. Au départ d’une formation interne pour les managers suivie de coaching, les responsables ont changé l’organisation pour simplifier et fluidifier les relations, ils ont déplacé certaines frontières qui sont souvent sources de tension et même de conflits, …

Pour bien mener sa barque, il faut parfois larguer les amarres…

Il s’appelle Ercan* et il a 45 ans. C’est lui qui nous accueille pour une journée de croisière, à la découverte des plus belles criques du Sud-Ouest de la Turquie.

-« Depuis quand fais-tu ce travail ? »

-« Ah, je viens de commencer le 1er juillet ! »

-« Ah bon ! Et que faisais-tu avant ? »

-« Commercial pour une firme pharmaceutique d’Ankara, j’étais responsable de 6 vendeurs. »

-« Et j’imagine que tu fais cela pendant tes congés ? »

-« Non, j’ai démissionné il y a 6 mois pour me consacrer à ce nouveau job ! »

Étonnement devant autant de détermination et de confiance. Je lui demande alors s’il accepte que je l’interviewe.

-« Oui, bien sûr ! »