Question de (bon) sens…

Il est bien difficile de parler du sens ! Et cela d’autant plus que le mot lui-même peut revêtir plusieurs… sens. On parle en effet de sens pour désigner  la direction, la signification, la perception, le plein…

Je l’ai compris aujourd’hui en parlant et partageant avec Jerome que je supervise. Il se réjouit de voir à quel point ses interventions de la dernière année lui semblent différentes de celles des années précédentes. Son ressenti est d’être sorti de l’obligation de se battre, de gagner, de remporter des contrats coûte que coûte, ce qui lui coûtait cher en sur-adaptation, en agitation et en stress. Aujourd’hui, il éprouve ces interventions sans enjeux superflus et sans nécessité de se sur-adapter.

Ma perception est qu’il a changé son regard sur l’importance de remporter un contrat*.

Certains contrats me semblent pourtant essentiels à ma vie, même si c’est dans mon métier:

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La mémoire et la mère…*

« Il n’a plus la voix de la colère, de la violence. Il lui reste les yeux de la tendresse »

J’avais noté cette phrase prononcée par une dame que je coachais. C’est en ces mots qu’elle parlait de son père et de sa fin de vie.

Ses propos m’avaient intrigué et je ne les comprenais qu’à moitié.  J’avais tout de même gardé ces mots dans un coin de ma mémoire en attendant de pouvoir leur donner un sens.

Ce sens, je viens de le trouver après avoir vu « Still Alice ». Le film raconte le destin d’Alice est frappée de la maladie d’Alzeimer, dans une forme précoce héréditaire. Elle a en effet 50 ans.

Dépassés par le progrès…

-« Oh, comme elle est banale ! »

-« C’est vrai qu’elle n’est pas très originale. Mais elle est fonctionnelle, claire, complète ! »

-« Tu as raison, c’est très ergonomique. »

-« T’as vu le contrôleur de vitesse ? J’étais ébahi tout à l’heure en l’utilisant. Look ! D’abord, tu sélectionnes la vitesse que tu veux suivre. Par exemple, 134km/h. Okay, c’est assez classique… »

-« Pas si classique puisque c’est 4 km* au-dessus de la vitesse limite, non ? »

-« Sois pas tatillon ! Après la sélection, tu enclenches le contrôleur. Et ne touche plus à la pédale d’accélérateur, ni au frein. Et là, ouvre les yeux… »

-« Fais attention, il y a une voiture devant nous ! »

GPS 1 – Philippe 0

Quelques centaines de kilomètres me séparent de Chassignolles, ma destination du jour. Cheminant sur des routes que je ne connais pas, je dois bien me résoudre à faire appel à la version 2.0 de nos bonnes vieilles cartes Michelin : le GPS.

Le combat s’engage. Un face à face, pire, un duel entre la technologie et moi.

Ce n’est clairement pas dans les campagnes de France que le GPS est le plus fiable. Mais est-il un bon compagnon de route ou au contraire un ennemi d’autant plus perfide que l’automobiliste en perdition n’a d’autre choix que de lui accorder une confiance aveugle ?