Archives du mot-clé crise

Quand le boss démâte*…

Ils s’appellent Jean-Marie, Patrick et Gino. Tous trois sont patrons d’entreprises auxquelles ils se consacrent sans compter depuis de nombreuses années. Il faut dire qu’elles sont belles leurs entreprises. Elles donnent envie par les valeurs nobles qu’elles véhiculent: coopération, écologie, soin de la personne… Bref, elles sont, comme le dirait Frankl, dans le zeitgeist, l’esprit du temps.

Alors, comment expliquer que, sans crier gare, ils aient tous trois annoncé leur retrait? Départ soudain pour l’un, crise cardiaque pour l’autre et AVC pour le troisième. Si l’on en croit les bruits du monde, ils ne sont pas les seuls à quitter sans préavis le projet de toute une vie. Violence, choc, rupture, désarroi, solitude, incompréhension, sentiment d’abandon et parfois découverte d’une réalité cachée par leur présence, leur omniprésence.

Je vous ai déjà parlé de la spirale du sens et de la résilience. Ce modèle convient bien à l’accompagnement de situations de crise où des décisions doivent se prendre rapidement compte tenu de l’urgence de ce qui se prépare : faillite, banqueroute, perte de gouvernance…  Lire la suite

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Quand la terre tremble, je frissonne…

Au terme d’une première rencontre durant laquelle nous avons notamment créé l’alliance indispensable au travail qui nous attend, Isabelle me demande:

– « Comment puis-je préparer notre prochaine rencontre de coaching? »

– « Je vous suggère de réfléchir aux trois événements majeurs de votre vie qui font que vous êtes la personne que vous êtes aujourd’hui. »

Ce matin, mu par une intuition doublée d’envie, je me suis prêté au même exercice. Je me lance:

Le tremblement de terre de 2010 au Chili est l’un des événements majeurs qui ont changé qui je suis. Bélie et moi étions sur place et j’avais prévu de faire, le lendemain, l’ascension d’un cratère de volcan. J’étais partagé entre l’envie d’y monter malgré les risques et la peur exprimée par Bélie à l’idée de rester seule à m’attendre. Le tremblement de terre décida pour moi. Impossible en effet de tenter quoi que ce soit. Les secousses avaient fragilisé les zones de neige et toute tentative était reportée sine die. Plus d’électricité, plus de téléphone, plus de route et fermeture des frontières. L’isolement mettait fin au voyage. Lire la suite

Seul… au milieu de la vie

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La crise du milieu de vie, vous connaissez ?

Selon les sources, elle se manifesterait vers 40, 50 voire 60 ans. Elle surviendrait au moment où la famille est définitivement composée, où certains enfants quittent le nid et où les petits-enfants naissent. On dit aussi que certains changements physiques et psychiques (ménopause, andropause dérèglements hormonaux ou chimiques) peuvent la susciter. De même, certains événements sérieux, graves, lourds tels que la maladie, un accident, une rupture, une mutation, un coup de foudre personnel ou professionnel peuvent l’initier ou l’amplifier.

Ces étapes ont donc un impact majeur et sont, à ce titre, à prendre en compte, à ingérer, à intégrer, à traverser. Ce sont des moments de pleine conscience de notre condition d’Homme jouissant et souffrant. Comme pourrait le dire Frankl, tous ces moments témoignent de ce que nous sommes des êtres humains, nous donnant par-là, l’occasion de saisir affectivement notre pleine humanité. Lire la suite

Crise de mère…

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Depuis quelques années, on parle de plus en plus du « milieu de vie ». Souvent caractérisée, sinon par une crise, au moins par une transition, cette période interpelle tôt ou tard à peu près tout le monde.

S’il est difficile à dater (40 ans ? 50 ans ?), le milieu de vie apparaît lors des périodes de doute, de réflexion, de changement telles que le moment où les enfants rentrent à l’université, quittent le nid ; où l’un des partenaires du couple, voire les deux, change(nt) de boulot, se pose(nt) des questions de sens de la vie ; où la maladie vient frapper à la porte de notre être d’une manière insistante, dérangeante, pénalisante, handicapante, sans que nous puissions y échapper… Ces périodes provoquent des crises identitaires, existentielles ou autres et inaugurent des transitions parfois majeures dans nos modes de vie. Lire la suite

Sable émouvant…

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Nous venions de quitter le gîte et une longue marche de 7 heures nous attendait. Nous étions tous un peu anxieux de voir le ciel couvert et de sentir les grains de sable nous fouetter le bas des jambes à chaque rafale de vent. Nous marchions courbés, les yeux mi-clos et les lèvres serrées pour éviter d’autres contacts douloureux.

Je vis tout de même ce drapeau grec peint sur la roche à l’entrée de la gorge d’Anidri. En son centre, 4 mots: « no border, no nation ». Il est vrai qu’aucune frontière ne nous avait empêchés d’arriver jusque-là. No border…  Lire la suite