Dans ma pratique quotidienne, je suis toujours un peu étonné de constater à quel point nos coachés considèrent leur coach comme celui qui, sachant tout, va tout résoudre.
Dernièrement encore, après m’avoir exposé sa situation, Alain concluait par un « c’est grave, coach? » qui sonnait un peu comme un « c’est grave docteur? ». Quant à Bernadette, elle témoignait l’autre jour en supervision de ce qu’elle avait été choisie comme intervenante dans une des associations de sa région sur base d’un troublant: «tu es celle qui va nous sortir de là ».
Si ces témoignages de confiance sont sans doute nourrissants pour l’ego, ne nous y trompons pas, ils constituent surtout de redoutables pièges dont il nous faut nous défier. Quel piège en effet de nous laisser aveugler par l’idée de notre toute puissance. Quel leurre de penser que le diagnostic qui est attendu serait infaillible et que l’action que nous mettrions en place avec les équipes serait précisément de nature à résoudre les problèmes éclairés par les enjeux divers de la situation. Lire la suite