Quelques maux d’amour*

Produit par Yvan Attal, le dernier film de Nicole Garcia offre l’un de ses plus beaux rôles à Marion Cotillard… et un sujet intéressant à l’auteur de ce blog 😉

Mal de Pierres raconte, en un seul film, quatre histoires d’amour: celle d’une jeune enfant confrontée à un père absent (sorte de non-amour), celle d’une adolescente et de son professeur de littérature, celle d’une jeune femme en cure avec un autre patient et enfin celle d’une adulte aimée, attendue, acceptée et chérie par un homme aimant, patient, compréhensif, intelligent, bref, un homme de coeur ! La même femme dans les quatre histoires face à quatre hommes différents.

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Un lange passe…

Il est 22 heures et j’attends au troisième étage de l’aile G du CHR (Centre Hospitalier Régional) de Namur.

Paul Aym m’a appelé une heure plus tôt pour m’annoncer la bonne nouvelle: Adeline et lui viennent de mettre au monde Augustine, leur fille déjà chérie. Augustine se porte bien et affiche des mensurations de rêve: 49 cm et 3,5 kg.

A l’appel de Paul Aym, je me suis immédiatement mis en route afin d’embrasser tout ce petit monde avant mon départ, tôt le lendemain, pour une semaine de travail en France.

En attendant qu’ils remontent de la salle d’accouchement, je pianote sur ma tablette quand un jeune homme vient s’asseoir en face de moi. Long, fluet, souriant, timide, fatigué, ému, je le trouve plutôt touchant.

Avant de s’y remettre, il faut d’abord s’en remettre…

On a beau s’y attendre et pourtant, chaque année, quand vient la fin des vacances, il est difficile de ne pas ressentir un pincement au coeur, un petit quelque chose de l’ordre du deuil…

Nous sommes nombreux à considérer les vacances un peu comme un projet. Il n’est donc pas absurde de les observer sous l’angle de la « gestion de projet » et même d’y voir les étapes décrites dans la roue de Hudson. Aujourd’hui, le « retour aux affaires » est donc une nouvelle étape qu’il nous faut franchir, une rupture, une clôture et la fin du projet.

Que nous dit Hudson des étapes qui suivent la rupture ?

Première étape: le deuil.

Les différents mouvements décrits par Kubler Ross sont la tristesse, le déni, la colère, le marchandage, la peur, le renoncement, l’attachement et la joie. Avec d’autres spécificités en fonction des situations vécues.

La stratégie de l’amant, illusion ou carte maîtresse?

Dans les coachings de crise, il est fréquent d’entendre le client dire : « La situation ne me convient plus ! Je ne suis pas bien dans la relation avec telle personne ! J’ai tellement envie d’expérimenter telle chose mais ce n’est pas possible ! »

Le client prend parfois une posture haute de donneur de leçon, de rebelle ou une posture basse de soumis. Il peut aussi se mettre en retrait ou adopter une forme de tolérance. Alors qu’une relation Adulte permettrait sans doute d’interroger l’environnement, la situation, la personne impliquée, elle-même. Et de chercher des options à mettre en œuvre.

Une amie avec qui j’évoquais ces situations m’a soufflé le nom de « La Stratégie de l’Amant ». De quoi s’agit-il? Cela ne concerne pas seulement les personnes qui passent à l’acte au sens propre. On utilise cette stratégie, par exemple en exerçant plusieurs métiers en même temps, en tolérant des situations peu claires, des non-dits, des dévalorisations tout en cherchant à se venger par ailleurs.

Le prix du silence? Astronomique!

« Une étoile filante n’est visible que pendant quelques millisecondes ! Il n’empêche que l’on a du plaisir à la regarder. »

C’est ainsi qu’un homme de 60 ans s’adresse à son fils, 6 mois après le décès de leur petit-fils et fils âgé de deux mois. Une mort aussi prématurée que révoltante, écrasante et injuste.

Et pourtant, durant ces 6 mois, personne ne fut autorisé à  prononcer le nom de ce petit garçon, ni à témoigner de l’affection à qui que ce soit, ni à parler de sa propre tristesse devant cette perte. 

Des oh! et des bah!

N’avez-vous pas parfois l’impression que la vie se répète inlassablement ?

Dans mes croyances, je ne peux apprendre de l’autre. J’ai à passer par l’épreuve personnelle pour apprendre. Éprouver, c’est aussi payer un prix, mettre de l’énergie, traverser l’épreuve, me confronter à la réalité, ma réalité comme une réalité imposée.

Parfois, devant cette répétition, je me sens fort, apaisé, détendu, conscient et persévérant. Ça me semble ajusté et je « peux pouvoir » ! Je me sens alors parfaitement capable d’agir ! Mieux, j’ai besoin d’agir, d’être acteur de la vie, de ma vie. C’est le côté grand de la vie !

Peu à peu, Ismaelle se remet…

Tristesse,  Souffrance et Joie. Comment en parler quand je les vois cohabiter si intensément ?

Eduquée dans une famille traditionnelle, Ismaelle a toujours vécu en France. Ses parents ont tout centré sur la famille avec des valeurs telles que la solidarité, la responsabilité, l’engagement et la solidité.

L’entreprise familiale s’est naturellement inspirée de cette « tétralogie ». Et tout le monde y travaille : les deux frères, les épouses, les enfants.

Comme disait mon père commerçant: « quand on veut, on peut ! »

Restez groupir!

La vie d’un groupe, un sujet aussi vaste que passionnant. Will Schutz ne s’y est pas trompé lui qui l’a parfaitement décrite comme un ensemble de processus dynamiques axé sur trois questions fondamentales : l’inclusion (suis-je dedans ou dehors), le contrôle (suis-je au-dessus ou en-dessous) et l’ouverture (suis-je proche ou lointain).

Pour la plupart d’entre nous, la vie de famille a été notre première expérience de vie de groupe. Une expérience un peu particulière dans la mesure où elle est généralement teintée d’enjeux émotionnels forts. La relation à Papa et Maman. Cette expérience conduit à la compréhension de standards de vie que beaucoup prennent pour rassurants et même comme l’une des seules manières cohérentes et acceptables de vivre ensemble. De vivre en groupe. 

Des paroles et des actes…

A l’époque, je vous avais parlé du congrès de logothérapie du 15 mars 2014 à Paris. Je vous avais annoncé ma participation et le thème imaginé pour mon intervention. Plusieurs d’entre vous m’avaient alors demandé une copie des actes lors de leur parution. Voilà : le travail de compilation et de réécriture est terminé.

Les actes du dernier congrès de logothérapie de l’Association de Logothérapeutes Francophones (ALF) sont désormais disponibles à la vente sous le titre :

« La quête de sens, une réponse aux souffrances individuelles et collectives ? »

Je vous en souhaite une bonne lecture si vous le commandez. Et n’hésitez pas à annoncer la sortie de ce livre auprès de vos « réseaux » respectifs si cela vous semble utile. 

Une bien triste nouvelle

C’est vendredi que je l’ai apprise par ces mots :

« Ce matin, Philippe, le mari d’Hélène, est décédé de la sclérose latérale amyotrophique, après un an et demi de lutte contre cette terrible maladie. »

Terrible situation, triste nouvelle.

Souvenez-vous, je vous avais parlé d’Hélène et de Philippe, il y a quelques semaines dans l’article L’amour est plus fort que la maladie. J’ai donc pris la décision de vous transmettre la nouvelle. Pour vous inviter, si vous en avez la possibilité, l’énergie et l’envie, à partager des pensées pour Hélène et ses enfants. Notamment ce mardi après-midi…